Publié le 9 avril 2024
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Mis à jour le 30 avril 2024
le 13 mai 2024
En co-modal
Lundi 13 Mai de 9h à 13h, à la Salle Marc Bloch, Maison des Sciences Humaines, Avenue Berthelot, Lyon 7e, Julia VIOLON soutiendra sa thèse de Doctorat.
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Directrice de thèse : Anne BRUN
Le jury sera composé de : Sylvain MISSONNIER, Manuella DE LUCA, Olivier DOUVILLE, Denis CERCLET, Johann JUNG et Anne BRUN.
Résumé :
Ce travail de thèse modélise une médiation thérapeutique groupale d’itinérance hors les murs. Celle-ci consiste à proposer de sortir de l’institution de soin, en utilisant
la marche et la rencontre avec un environnement extérieur. Cette recherche s’affilie à l’épistémologie psychodynamique et psychanalytique, et s’inscrit dans la perspective de
modélisation des dispositifs à médiation thérapeutique. Pour ce faire, un premier détour épistémologique a été nécessaire, une réflexion sur la « marche à l’ère de l’hypermodernité »,
afin d’envisager les processus engagés par cette médiation, ceci à partir d’un dialogue entre différents référentiels disciplinaires. En parallèle, au fil de rencontres cliniques et pratiques
groupales, « trajectoires singulières » de patient(e)s dans le groupe, cette médiation s’est co-construite dans différentes institutions de soin (psychiatrie ou médico-social). Auprès
de jeunes patient(e)s et d’adultes dans des registres pathologiques divers (clinique du pubertaire, du traumatisme, de l’addiction, de la psychose chronique), ce dispositif s’est
adapté aux attentes et fonctionnements institutionnels divers permettant de dégager une méthode clinique de cette médiation « hors les murs ». La modélisation de ce dispositif se
structure autour de cinq « angles de vue » qui sont autant d’hypothèses qui permettent de dégager les principaux processus thérapeutiques de cette médiation. Tout d’abord,
celle-ci présente un cadre thérapeutique qui s’articule avec la topique institutionnelle à l’image d’un « interstice organisé », agissant comme une « bouffée d’air » et produisant
un décollement entre les enveloppes du cadre et l’enveloppe institutionnelle. Ensuite, le rôle des soignant(e)s (co-thérapeutes) condense le jeu d’articulation entre ces cadres et
permet un processus de liaison des espaces de soin investis par le (ou la) patient(e). Plus spécifiquement, la place du psychologue itinérant dans le groupe rejoue des modalités de
rencontre en « bain sensoriel », en « côte à côte » et s’aménage dans des « replis » au cadre groupal, quand la question du groupe est encore trop sensible ou source d’angoisse. Ainsi, le mouvement d’accordéon de la « topique du groupe en mouvement », contient les clivages et permet une circulation groupale, rejouant des modalités d’apprivoisement (géographique et psychique) entre les membres. Aussi, ce mouvement permanent de l’itinérance hors les murs propose des interactions avec un « environnement non-humain » aux multiples qualités sensorielles. Ces interactions surviennent sur le mode de l’imprévisible et constituent des espaces de relance permettant de déployer des « formes primaires de symbolisation » spécifiques à celles-ci. Enfin, le cheminement dans l’espace (peripatos), de séance en séance, et la rencontre imprévisible (péripétie) avec les éléments extérieurs au groupe (humain ou non-humain) constituent un espace de « récit de soi et du groupe » : lieu de déploiement de processus narrativants et re-subjectivants. Le travail des enveloppes
psychiques, sensorielles, rythmiques, spatiales, pré-narratives et narratives apparaissent ainsi transversales à cette modélisation.
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Ce travail de thèse s'intitule : "Itinérance hors les murs - Modélisation d'un dispositif de groupe à médiation".Directrice de thèse : Anne BRUN
Le jury sera composé de : Sylvain MISSONNIER, Manuella DE LUCA, Olivier DOUVILLE, Denis CERCLET, Johann JUNG et Anne BRUN.
Résumé :
Ce travail de thèse modélise une médiation thérapeutique groupale d’itinérance hors les murs. Celle-ci consiste à proposer de sortir de l’institution de soin, en utilisant
la marche et la rencontre avec un environnement extérieur. Cette recherche s’affilie à l’épistémologie psychodynamique et psychanalytique, et s’inscrit dans la perspective de
modélisation des dispositifs à médiation thérapeutique. Pour ce faire, un premier détour épistémologique a été nécessaire, une réflexion sur la « marche à l’ère de l’hypermodernité »,
afin d’envisager les processus engagés par cette médiation, ceci à partir d’un dialogue entre différents référentiels disciplinaires. En parallèle, au fil de rencontres cliniques et pratiques
groupales, « trajectoires singulières » de patient(e)s dans le groupe, cette médiation s’est co-construite dans différentes institutions de soin (psychiatrie ou médico-social). Auprès
de jeunes patient(e)s et d’adultes dans des registres pathologiques divers (clinique du pubertaire, du traumatisme, de l’addiction, de la psychose chronique), ce dispositif s’est
adapté aux attentes et fonctionnements institutionnels divers permettant de dégager une méthode clinique de cette médiation « hors les murs ». La modélisation de ce dispositif se
structure autour de cinq « angles de vue » qui sont autant d’hypothèses qui permettent de dégager les principaux processus thérapeutiques de cette médiation. Tout d’abord,
celle-ci présente un cadre thérapeutique qui s’articule avec la topique institutionnelle à l’image d’un « interstice organisé », agissant comme une « bouffée d’air » et produisant
un décollement entre les enveloppes du cadre et l’enveloppe institutionnelle. Ensuite, le rôle des soignant(e)s (co-thérapeutes) condense le jeu d’articulation entre ces cadres et
permet un processus de liaison des espaces de soin investis par le (ou la) patient(e). Plus spécifiquement, la place du psychologue itinérant dans le groupe rejoue des modalités de
rencontre en « bain sensoriel », en « côte à côte » et s’aménage dans des « replis » au cadre groupal, quand la question du groupe est encore trop sensible ou source d’angoisse. Ainsi, le mouvement d’accordéon de la « topique du groupe en mouvement », contient les clivages et permet une circulation groupale, rejouant des modalités d’apprivoisement (géographique et psychique) entre les membres. Aussi, ce mouvement permanent de l’itinérance hors les murs propose des interactions avec un « environnement non-humain » aux multiples qualités sensorielles. Ces interactions surviennent sur le mode de l’imprévisible et constituent des espaces de relance permettant de déployer des « formes primaires de symbolisation » spécifiques à celles-ci. Enfin, le cheminement dans l’espace (peripatos), de séance en séance, et la rencontre imprévisible (péripétie) avec les éléments extérieurs au groupe (humain ou non-humain) constituent un espace de « récit de soi et du groupe » : lieu de déploiement de processus narrativants et re-subjectivants. Le travail des enveloppes
psychiques, sensorielles, rythmiques, spatiales, pré-narratives et narratives apparaissent ainsi transversales à cette modélisation.
Mots-clés : Médiation thérapeutique, Itinérance, Errance, Topique du groupe en mouvement, Cadre mouvant et nomade, Environnement non-humain, Imprévisible, Enveloppes
psychiques, Narrativité.
psychiques, Narrativité.
Informations pratiques
Lieu(x)
En co-modal