Publié le 13 décembre 2024
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Mis à jour le 13 décembre 2024
le 20 décembre 2024
Campus Porte des Alpes
Madame Anne BRICOUT MEUNIER soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés
Les Directives anticipées (DA): comment penser sa mort propre à venir? Faisabilité, intra et intersubjectivités,organisation institutionnelle.
dirigés par Madame Nathalie DUMET
Soutenance prévue le vendredi 20 décembre 2024 à 14h00
Lieu : Université Lyon 2, 5 Avenue Pierre Mendes France - 69500 BRON
Salle conférence à l'IUT de BRON
Composition du jury :
Mme Nathalie DUMET, Université Lumière Lyon 2, Directrice de thèse
M. Regis AUBRY, Université de Franche-Comté, Examinateur
M. CHRISTOPHE MARIAT, CHU SAINT ETIENNE, Examinateur
M. Jean-Marc TALPIN UNIVERSITE LYON 2, Examinateur
Mots-clés : mort, directives anticipées, institution, fin de vie, Intersubjectivité, dialyse
Résumé : En 2005, la loi Léonetti sur la fin de vie pose les premiers jalons du concept des directives anticipées (DA) : un écritcontenant les souhaits de poursuivre, limiter, arrêter, refuser des traitements médicaux. Les DA s’imposent sur l’avis médicaldepuis 2016.
Une approche sociétale explique des fins de vie difficiles à traiter : un « mal-mourir » avec un « faire vivre »pour éviter un « laisser mourir ». Les DA pourraient-elles permettre une « mort partagée » en respectant les souhaits dupatient ? La revue de la littérature scientifique met en évidence une difficulté dans l’abord des DA, tant du côté du patientqu’à l’endroit des équipes médicales, par la violence amenée dans le thème de la mort dont les DA sont attractives. De fait,les DA sont très rarement saisies.
Puis, une approche psychanalytique permet de comprendre les aspérités de la mort chezle sujet depuis son corps, sa psyché, selon les âges de la vie puis face au processus du vieillissement.
Comment intégrer lesDA sans faire violence aux patients tout en prenant soin des équipes soignantes ? La psychologue propose de faire évoluer laculture institutionnelle du centre de dialyse (où elle exerce) dans le but d’intégrer les DA dans ses pratiques professionnelles.Une recherche-action sera développée. Elle mène des entretiens semi-directifs auprès des médecins et de deux groupes-patients. Les processus psychiques entre médecin, patient et personne de confiance sont mis à jour. Dans « l’alliancemédecin-patient » et dans « l’alliance patient-personne de confiance » se tissent des liens de confiance dans la partieconsciente avec des motions de meurtre et de suicide calfeutrées dans leur pacte dénégatif. Elle expose, selon une approchelongitudinale, 19 cas cliniques de patients motivés par les DA : 8 dont la démarche n’a pas abouti ; 11 qui les ont écrites.Dans l’après-coup, elle a analysé et élaboré ces cas afin de cerner les enjeux intrapsychiques qui s’immiscent dans larelation intersubjective entre ces patients et la psychologue en lien avec les DA. Les résultats sont les suivants : sontabordés chez tous ces patients sur un plan explicite, leur état de santé, le vécu interne de leurs traitements, leur qualité devie, la notion d’acharnement thérapeutique à leur endroit, les références à leurs proches, leurs demandes. Mais sur un planimplicite, parmi ceux qui ont écrit leur DA, sont déployés face à la mort réelle à venir, des pulsions de mort proportionnellesà leurs attitudes face à la maladie et ses traitements. Auparavant, leur ambivalence avait parfois laissé place à des agirsagressifs, voire à des passages à l’acte. Une fois élaborés leurs échanges, mort à venir et pulsionnalité sont différenciées.Se crée chez ces patients, une « harmonisation somato-psychique » au sein de leur réalité psychique interne à accorder avecla réalité externe : médecin et personne de confiance. Leurs souhaits se clarifient et s’énoncent dans leurs DA. Ilsabandonnent la maitrise de leurs traitements et sur la mort à venir. Ils retrouvent un nouvel élan vital, même si l’arrêt destraitements demandé entraine le décès avec une prise en charge adaptée. Les patients sans DA craignent de provoquer leurmort à la prochaine complication s’ils présentaient des DA au médecin, un fantasme de suicide. En conclusion, Les DA écritespermettent chez le patient la symbolisation de ses représentations de la mort et un accordage avec le médecin et la famillesur son devenir. La présentation de ses DA au médecin est l’occasion de faire évoluer leur alliance, en accueillant la mort, lemoment venu. La recherche-action aboutit à un dispositif institutionnel de DA, généralisable et réplicable, concrétisé par des
actions ouvertes aux patients et à leurs proches intéressés par les DA, avec des médecins et des soignants volontaires à s’yinvestir. Un questionnaire a été créé pour la faisabilité des DA en groupe et en individuel.
Les Directives anticipées (DA): comment penser sa mort propre à venir? Faisabilité, intra et intersubjectivités,organisation institutionnelle.
dirigés par Madame Nathalie DUMET
Soutenance prévue le vendredi 20 décembre 2024 à 14h00
Lieu : Université Lyon 2, 5 Avenue Pierre Mendes France - 69500 BRON
Salle conférence à l'IUT de BRON
Composition du jury :
Mme Nathalie DUMET, Université Lumière Lyon 2, Directrice de thèse
M. Regis AUBRY, Université de Franche-Comté, Examinateur
M. CHRISTOPHE MARIAT, CHU SAINT ETIENNE, Examinateur
M. Jean-Marc TALPIN UNIVERSITE LYON 2, Examinateur
Mots-clés : mort, directives anticipées, institution, fin de vie, Intersubjectivité, dialyse
Résumé : En 2005, la loi Léonetti sur la fin de vie pose les premiers jalons du concept des directives anticipées (DA) : un écritcontenant les souhaits de poursuivre, limiter, arrêter, refuser des traitements médicaux. Les DA s’imposent sur l’avis médicaldepuis 2016.
Une approche sociétale explique des fins de vie difficiles à traiter : un « mal-mourir » avec un « faire vivre »pour éviter un « laisser mourir ». Les DA pourraient-elles permettre une « mort partagée » en respectant les souhaits dupatient ? La revue de la littérature scientifique met en évidence une difficulté dans l’abord des DA, tant du côté du patientqu’à l’endroit des équipes médicales, par la violence amenée dans le thème de la mort dont les DA sont attractives. De fait,les DA sont très rarement saisies.
Puis, une approche psychanalytique permet de comprendre les aspérités de la mort chezle sujet depuis son corps, sa psyché, selon les âges de la vie puis face au processus du vieillissement.
Comment intégrer lesDA sans faire violence aux patients tout en prenant soin des équipes soignantes ? La psychologue propose de faire évoluer laculture institutionnelle du centre de dialyse (où elle exerce) dans le but d’intégrer les DA dans ses pratiques professionnelles.Une recherche-action sera développée. Elle mène des entretiens semi-directifs auprès des médecins et de deux groupes-patients. Les processus psychiques entre médecin, patient et personne de confiance sont mis à jour. Dans « l’alliancemédecin-patient » et dans « l’alliance patient-personne de confiance » se tissent des liens de confiance dans la partieconsciente avec des motions de meurtre et de suicide calfeutrées dans leur pacte dénégatif. Elle expose, selon une approchelongitudinale, 19 cas cliniques de patients motivés par les DA : 8 dont la démarche n’a pas abouti ; 11 qui les ont écrites.Dans l’après-coup, elle a analysé et élaboré ces cas afin de cerner les enjeux intrapsychiques qui s’immiscent dans larelation intersubjective entre ces patients et la psychologue en lien avec les DA. Les résultats sont les suivants : sontabordés chez tous ces patients sur un plan explicite, leur état de santé, le vécu interne de leurs traitements, leur qualité devie, la notion d’acharnement thérapeutique à leur endroit, les références à leurs proches, leurs demandes. Mais sur un planimplicite, parmi ceux qui ont écrit leur DA, sont déployés face à la mort réelle à venir, des pulsions de mort proportionnellesà leurs attitudes face à la maladie et ses traitements. Auparavant, leur ambivalence avait parfois laissé place à des agirsagressifs, voire à des passages à l’acte. Une fois élaborés leurs échanges, mort à venir et pulsionnalité sont différenciées.Se crée chez ces patients, une « harmonisation somato-psychique » au sein de leur réalité psychique interne à accorder avecla réalité externe : médecin et personne de confiance. Leurs souhaits se clarifient et s’énoncent dans leurs DA. Ilsabandonnent la maitrise de leurs traitements et sur la mort à venir. Ils retrouvent un nouvel élan vital, même si l’arrêt destraitements demandé entraine le décès avec une prise en charge adaptée. Les patients sans DA craignent de provoquer leurmort à la prochaine complication s’ils présentaient des DA au médecin, un fantasme de suicide. En conclusion, Les DA écritespermettent chez le patient la symbolisation de ses représentations de la mort et un accordage avec le médecin et la famillesur son devenir. La présentation de ses DA au médecin est l’occasion de faire évoluer leur alliance, en accueillant la mort, lemoment venu. La recherche-action aboutit à un dispositif institutionnel de DA, généralisable et réplicable, concrétisé par des
actions ouvertes aux patients et à leurs proches intéressés par les DA, avec des médecins et des soignants volontaires à s’yinvestir. Un questionnaire a été créé pour la faisabilité des DA en groupe et en individuel.
Informations pratiques
Lieu(x)
Campus Porte des Alpes
Lieu : Université Lyon 2,
5 Avenue Pierre Mendes France, 69500 BRON
Salle conférence à l'IUT de BRON
5 Avenue Pierre Mendes France, 69500 BRON
Salle conférence à l'IUT de BRON